«Hello friend»
Les séries télévisées occupent une bonne partie de mon temps libre depuis bien longtemps maintenant. Mes passions pour la politique nord-américaine, pour le journalisme, ainsi que pour le cinéma, sont d’ailleurs, en bien des aspects, fruits de cet intérêt. Un texte sur une série politique devrait être publié ici prochainement, mais la série en question ici occupe également une place particulière.
Il est vrai que j’ai souvent pu décrire telle ou telle série comme étant une de mes «favorites». Entre Doctor Who, Game of Thrones, Fleabag, ou encore This Is Us, BoJack Horseman et Friends, la compétition est rude. Cependant, les quatre saisons de Mr. Robot m’ont fortement marqué, et je ne pouvais ne pas écrire quelque chose sur cette oeuvre moderne.
Les points intéressants de cette série sont multiples. Au premier regard, on pourrait penser que cette série est juste le portrait d’un hacker confronté aux maux de la société capitaliste moderne.
Cependant, dans la réalité, cette série est bien plus complexe que cela. Tellement, qu’il est difficile d’aborder les réels thèmes de Mr. Robot sans divulgâcher les multiples twists. Il me semble que je peux néanmoins affirmer la chose suivante: en plus d’aborder les nombreux défauts du modèle capitaliste, il est question de santé mentale, de traumatisme, et de guérison.
Ces thématiques me sont très chères, et je pense qu’il n’est pas rare de s’identifier au personnage interprété par Rami Malek. Mr. Robot est une série profondément humaine, extrêmement marquante, et sans doute une des créations modernes les plus touchantes.
Si j’apprécie grandement le personnage de Randall Pearson (interprété avec brio par Sterling K. Brown dans This Is Us), celui d’Elliot Anderson est particulièrement intéressant. Je ne peux pas tellement écrire davantage, par peur de vous gâcher la surprise, mais je ne peux que vous conseiller d’essayer cette production.
Aborder la santé mentale comme un simple point d’une intrigue a beaucoup été fait. Ce que Mr. Robot apporte est alors une attention particulière à ces thématiques, traitées avec beaucoup de précision, ce qui offre une représentation qui apporte beaucoup de bien.
Ce n’est pas un secret, une des choses qui aide le plus à guérir et à aller de l’avant c’est de savoir que l’on n’est pas seul. Il n’y a rien de mieux que de se savoir écouté, pris en compte, compris et représenté. De ce point vu, Mr. Robot est dès lors une série bien nécessaire aujourd’hui.
Plus encore, l’esthétique, et la cinématographie de cette série contribuent parfaitement à en faire une série culte. Sam Esmail, inspiré notamment par David Fincher, est à l’origine d’une des créations pour le petit écran les plus abouti, en terme d’intrigue, mais également en terme d’image.
Sur les 45 épisodes (généralement entre 40 minutes et une heure), nombreux sont ceux qui peuvent vous bluffer, et vous garder accroché du début à la fin. Par la mise en scène, les dialogues, la bande originale, le cadrage et les couleurs, Sam Esmail illustre bien que les séries télévisées peuvent totalement rivaliser avec des oeuvres pensées et crées pour les salles obscures.
Enfin, comment parler de cette série sans parler de ses personnages et de son casting parfait ? Aux côtés du très grand Rami Malek, l’on retrouve ainsi Christian Slater, les excellentes Carly Chaikin, Portia Doubleday et Grace Gummer, ou encore l’énigmatique B.D. Wong, Martin Wallström et Michael Cristofer.
Si la plupart de ces noms ne vous disent rien, ne vous inquiétez pas. Je vous garantis que leurs différentes performances et interprétations sauront vous marquer.
En bref, Mr. Robot est une série culte qui mérite réellement d’être encore plus célébrée. La place donnée aux émotions, à la santé mentale, et à la lutte contre un système capitaliste aux terribles défauts ne vous laissera pas indifférent. Et si le «contrôle n’était qu’une illusion» ?
-Dorian Vidal